Une menace imminente

La ville de Kostiantynivka pourrait devenir une zone de combat, mais ses habitants ne sont pas pressés de la quitter. Ce reportage photo de Serhiy Okounev témoigne des conditions dans lesquelles vivent les civils à 10-15 km de la ligne de front, et indique pourquoi ils sont invités à évacuer dès à présent.
Serhiy Okounev22 Avril 2025UA DE FR RU

Kostiantynivka © Serhiy Okounev

Il y a seulement un an, Konstakha, comme l’appellent affectueusement ses habitants et les militaires, était considérée comme une ville de l’arrière-front : les hôpitaux fonctionnaient, les transports en commun circulaient, et les gens s’y réfugiaient, en particulier depuis Bakhmout et ses environs.

Au cours de l’été 2024, les troupes d’occupation russes ont ouvert une nouvelle ligne d’attaque en direction de la ville de Toretsk, située à seulement 20 kilomètres à l’est de Kostiantynivka, tout en continuant parallèlement à tenter d’occuper et d’avancer depuis la ville de Tchassiv Yar, située à 20 kilomètres au nord. Alors que les envahisseurs progressaient dans ces directions, la situation à Kostiantynivka s’est elle aussi détériorée. Les bombardements de la ville se sont multipliés, et le nombre de victimes et de morts parmi les civils a augmenté.

Dans les premiers jours de mars 2025, des missiles russes sont tombés à quelques mètres de l’un des derniers établissements médicaux encore en fonction dans la ville. Des membres d’une équipe d’évacuation de la fondation caritative Vostok SOS ont été témoins de ce bombardement. La situation est similaire pour les établissements d’enseignement : des écoles maternelles et élémentaires et des lycées techniques sont traditionnellement la cible d’attaques russes.

Début mars, 13 000 personnes se trouvaient encore à Kostiantynivka. Malgré l’abondance d’informations sur les dangers encourus, les habitants de Kostiantynivka font peu de cas des appels à évacuer et ne sont pas pressés de quitter la ville. Certains d’entre eux refusent d’évacuer même lorsqu’une demande de secours a été remplie par des travailleurs sociaux ou des proches en charge de ces personnes âgées. « Nous resterons ici tant qu’il y aura de l’eau et de l’électricité », déclare une habitante.

Kostiantynivka © Serhiy Okounev

Kostiantynivka © Serhiy Okounev

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