L'armée russe s'en est délibérément pris à la population civile lors de son retrait de Lyman, selon le Service de Sécurité d'Ukraine (SBU)

Le SBU a rendu publique une nouvelle conversation interceptée sur les crimes des occupants russes.
Maryna Harieieva13 Janvier 2023UA DE EN FR IT RU

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Le SBU a publié une nouvelle communication qu'il a interceptée, dans laquelle un militaire russe avoue avoir commis des crimes de guerre contre des civils lors de la retraite de Lyman. Selon l'occupant, des membres de l'armée russe ont délibérément tué et violé des civils.

« On les a baisés et butés. Quand on s'est retiré de Lyman, on les a tous massacrés là-bas, ces p... d'Ukrainiens bouseux. On les a violés, massacrés et abattus, p***... Égorgés...

A Lyman, à Torske, on a juste avancé et tiré sur tout le monde, p***. Tous les hommes, les plus jeunes ont été emmenés là-bas, et les bonnes femmes, les plus jeunes, là, ont toutes été baisées, massacrées et abattues », raconte l'occupant.

Les représentants du SBU sont convaincus que la conversation interceptée pourra être utilisée devant la Cour pénale internationale de La Haye et constituera une preuve supplémentaire des crimes de guerre commis par l'armée russe.

« L'armée russe est composée de criminels de guerre et de maniaques se plaisant à brutaliser et humilier les civils des territoires temporairement occupés. Les propos des occupants ont été documentés et les enquêteurs du SBU œuvrent pour s'assurer que les Russes recevront la peine maximale pour chacun de leurs crimes », a indiqué le Service de Sécurité de l'Ukraine.

Nous vous rappelons que précédemment, suite déjà à l'interception d'une conversation téléphonique, un acte d'accusation avait été envoyé au tribunal contre une citoyenne russe qui exhortait un homme à « violer des Ukrainiennes ». Malheureusement, l'exhortation de cette femme reflète non seulement les principes moraux d'une grande partie de la société russe, mais est dans la ligne droite de la politique du commandement militaire de l'armée russe, qui encourage le viol et l'utilise comme une arme contre les civils.

Ce n'est pas la première fois qu'est interceptée une conversation témoignant des crimes que des militaires russes ont pu commettre sur le territoire ukrainien. Le 5 janvier 2023 a été publiée une conversation dans laquelle un militaire russe appelait explicitement au meurtre d'enfants ukrainiens, tout en indiquant qu'il avait lui-même l'intention de le faire. En décembre 2022, une autre conversation faisait référence à un régiment précis : un occupant dont la conversation a été enregistrée y déclarait que des membres du 1er régiment de l'armée russe avaient menacé un enfant en lui mettant une mitraillette sur la tête et avaient exigé de l'essence ou de l'argent.

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